Motos d'occasion : savoir négocier avant d'acheter !

**LATREBATE** Dim 29 Nov 2020 - 15:25

SOURCE : MOTO STATION.COM

MOTO D’OCCASION : SAVOIR NÉGOCIER AVANT D’ACHETER

L'un des avantages de l'occasion est que le prix du modèle convoité est flottant. Mais il faut connaître et respecter les quelques principes qui régissent toute transaction pour réaliser une bonne affaire.

Sommaire de cet article

– Introduction

– S'informer avant de négocier

– Négocier avec un professionnel

– Négocier avec un particulier

Si vous avez déjà tenté de vendre votre moto, cela n’a pas pu vous échapper : beaucoup de prétendants à l’achat demandent aujourd’hui directement le prix plancher de la moto. Souvent agaçantes, ces remarques mettent en évidence une tendance qui s’est généralisée dans notre société : celle de ne plus acheter les choses au prix où elles sont affichées.

Si, pour beaucoup, la négociation est une manière sûre d’éviter les arnaques, il faut savoir que le marché et les habitudes du commerce se sont adaptés à cette pratique, et que seuls les plus naïfs s’imaginent encore faire une bonne affaire lorsqu’ils ont obtenu un rabais substantiel. C’est pourquoi le rabais obtenu sur une moto neuve n’est que rarement au désavantage du concessionnaire.

En revanche, dès qu’il s’agit d’une d’occasion, les cartes sont redistribuées et l’affaire potentiellement plus rentable. D’abord parce que les nombreux sites et autres revues de l’occasion permettent de faire une première sélection de prix sur un modèle donné, mais aussi et surtout, parce que le nombre de critères qui entrent en compte en la matière est bien plus conséquent. Kilométrage, chutes éventuelles, état de présentation, entretien à jour et accessoires montés sont autant de bonnes raisons de pouvoir discuter objectivement du prix d’une moto d’occasion. Mais attention, l’art de la négociation possède certaines règles qu’il convient de respecter sous peine de durcir les conditions de la vente et, au final, de ne pas obtenir ce que vous désirez.

S’INFORMER AVANT DE NÉGOCIER

La bonne information est la base d’une négociation objective et constructive. Soyons clairs, la négociation n’a pas pour but de détrousser le vendeur de moto ou de se gausser d’être intraitable en affaire. Il s’agit, au contraire, d’un moyen d’adapter la valeur de la moto convoitée à votre porte-monnaie. Et pour cela, rien ne vaut une bonne connaissance préalable du marché et du modèle recherché.

Si la cote offre un bon baromètre de la valeur d’une occasion, elle ne doit être considérée que comme une moyenne, une référence, en somme. Il faut donc consulter et connaître ces cotes, mais ne pas s’en contenter. Il est aussi nécessaire d’être avisé des fréquences de révision du modèle convoité, ainsi que de ses éventuels défauts chroniques et autres campagnes de rappel dont il pu faire l’objet. Cela permet de connaître les particularités techniques du modèle auquel vous vous intéressez et d’engager le dialogue avec le vendeur sur un terrain connu.

Par exemple, si l’on vous dit qu’une moto a effectué une petite glissade du côté gauche, vous pourrez, sans souci, répercuter le coût de cette chute sur celui du prix d’achat. En revanche, pour une moto très exposée au niveau du bas moteur gauche, il vaut mieux stopper les tractations sur le champ, car la moto a peut-être souffert d’un désamorçage de la pompe à huile. Connaître son sujet permet donc à la fois de flairer la mauvaise affaire, mais aussi et surtout, de mieux négocier la vôtre.

NÉGOCIER AVEC UN PROFESSIONNEL

Il existe nombre de professionnels spécialisés dans la vente de motos d’occasion. Et même si le sérieux et les services dont ils font preuve sont souvent supérieurs à ceux des particuliers, cela ne doit en aucun cas vous empêcher de négocier votre achat. La première question qui entre en jeu dans cette négociation est celle de la reprise de votre ancienne moto. Il faut savoir qu’en cas de reprise, vous n’êtes pas obligé d’accepter le tarif que vous propose le concessionnaire et que vous pouvez tout à fait discuter aussi le montant de cette reprise.

Si vous ne vous faites pas reprendre de moto, soyez judicieux dans votre négociation. Il peut ainsi être plus intéressant d’obtenir, de la part d’un professionnel, une extension de garantie sur un modèle datant de plusieurs années, plutôt que de vouloir à tout prix grappiller une poignée d’euros supplémentaires. Dans ce cas de figure, il vous sera également possible d’obtenir, en cadeau, un accessoire, tels qu’une bulle haute ou un tapis de réservoir par exemple. Il faut savoir que les tarifs proposés par les professionnels sont toujours plus élevés que ceux appliqués par les particuliers, mais cela n’empêche en aucun cas de négocier le prix de vente en fonction de la cote du modèle convoité.

Car même si la révision d’une machine vendue par un professionnel est un gage de qualité et de tranquillité, elle ne doit pas vous inciter à vous précipiter pour acquérir l’occasion visée. N’hésitez pas, ainsi, à revenir plusieurs fois chez un professionnel et à vous renseigner du temps qu’a passé votre occasion dans la concession. Jouer la montre peut aussi vous permettre d’obtenir un meilleur rabais sur un modèle dont le professionnel veut se débarrasser. Mais attention, pour négocier face à un professionnel, mieux vaut, là encore, bien connaître son sujet.

NÉGOCIER AVEC UN PARTICULIER

Acheter une moto à un particulier exige avant tout de faire preuve de méthode. Car, contrairement à un professionnel, l’entretien effectué sur une moto de particulier doit être vérifié scrupuleusement par vos soins. Et s’il n’est pas rare qu’un professionnel monte un nouveau pneu sur une occasion, un particulier, en revanche, vous vendra plutôt sa moto dans l’état. La négociation avec un particulier peut donc s’aborder de plusieurs façons, avec, comme élément de référence, la cote officielle. Outre le kilométrage de la machine, son aspect général est un premier axe de négociation. Toute machine rayée, abîmée ou victime d’une chute doit faire l’objet d’une sérieuse négociation. Si votre vendeur refuse la discussion sur ce point, il est inutile d’aller plus loin.

En second lieu, l’état des consommables peut offrir un champ de négociation assez vaste. Surtout s’il s’agit d’une grosse cylindrée ou d’une sportive. Car le prix d’un kit chaîne ou d’une paire de pneus est souvent élevé sur ce type de machines. Hormis ces points essentiels, il vous est toujours possible d’amener la discussion sur des éléments plus secondaires. Il peut s’agir des accessoires éventuels montés sur la moto. Si celle-ci dispose d’un pot d’échappement adaptable par exemple, vous pouvez exiger de récupérer celui d’origine. Si le vendeur n’en dispose pas, cela restreint la négociation. Mais dans le cas contraire, vous pouvez également vous prononcer en faveur du pot d’origine, et donc revoir le prix de vente.

Même chose pour le reste des accessoires, car si pour nombre de vendeurs, ces éléments ajoutent une valeur à une occasion, dans les faits, cela constitue surtout un terrain solide de négociation. Enfin, pour une moto d’occasion située loin de chez vous, vous pouvez parfois obtenir du vendeur de partager les frais de déplacement.